Alice au pays de Salazar

Alice au pays de Salazar est le deuxième livre d’Altina Ribeiro, paru aux éditions « La Voix au Chat Libre » en juillet 2010. L’auteur y raconte le parcours d’Alice Neto et de sa famille qui ont lutté pour survivre dans un pays dirigé par le dictateur Salazar.

 

En soulevant un pan de l’épais manteau de la dictature qui opprima le pays des années durant, Altina Ribeiror, au travers d’un émouvant récit biographique, révèle les épreuves quotidiennes endurées par le peuple portugais bien souvent contraint à l’exil.

                                                                                        

Ainsi, alors que résonne partout dans un pays appauvri par les conflits coloniaux, le bruit sourd et terrifiant des semelles ensanglantées de la police politique, Alice et les siens luttent pour leur survie.

 

Du Portugal de la peur en passant par la France des bidonvilles, parvenir à améliorer son sort est un véritable défi. Alice le relèvera pourtant avec, en point de mire, le retour de l’exil sur une terre enfin embellie par l’éclosion d’innombrables œillets….

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Extraits

"…La porte, peu robuste, céda très vite sous les coups rageurs des policiers. Les agents de la PIDE se retrouvèrent en un instant à l’intérieur de la maison. Les enfants, terrorisés, se recroquevillèrent les uns contre les autres. Leur mère hurlait en tentant de s’interposer entre les policiers et la fenêtre que son mari venait d’ouvrir. Ce fut peine perdue car un des hommes poussa violemment Ana qui ne résista pas et se retrouva à terre…"

 

 

"...Très peu espéraient s’enrichir, mais tous aspiraient à une vie plus digne qui leur était refusée dans leur pays. Le Portugal assista alors à une grande vague d’émigration, en très grande partie clandestine et rurale, qui vida des villages entiers dans le plus grand secret et la peur au ventre. En effet, non content d’opprimer le peuple, le régime interdisait à ceux qui désiraient chercher une vie meilleure en dehors des frontières, de les franchir. Malgré cette interdiction, la nation dut faire face à un dépeuplement massif de régions entières.

 

Au malheur de se voir séparés de leur famille et de leur pays, s’ajouta le fait que les candidats au départ durent supporter l’exploitation brutale des réseaux clandestins de passeurs chargés de les conduire aux différentes frontières. Le risque était important car la fuite était considérée comme un crime et punie comme tel par le gouvernement qui tenait à maintenir l’isolement politique et culturel de son peuple. Le régime salazariste désirait également conserver cette précieuse main-d’œuvre bon marché, avantageant les riches industriels qui soutenaient le pouvoir en place. Étaient également précieux les jeunes soldats dont le pays avait besoin pour la sauvegarde de son vieil empire colonial. Toutes ces raisons conduisirent le gouvernement à fermer les frontières et les Portugais à tenter de les franchir illégalement..."

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